Appelez-moi Nathan

De Catherine Castro et Quentin Zuttion

Lecture 2021

Résumé : Nathan est né Lila, dans un corps de fille. Un corps qui ne lui a jamais convenu, il décide alors de corriger cette « erreur génétique » avec le soutien indéfectible de sa famille, ses amis, ses profs et, à seize ans, des injections de testostérone de 0,8 mg par jour. Quitte à devenir quelqu’un, autant que ce soit vous-même.

Mon avis : Comme de nombreuses personnes, Lila ne se reconnaît pas dans son corps. Né dans un corps de fille, Lila est un garçon. Il nous montre son cheminement vers son vrai lui, sa transformation.

Vous savez comme j’aime découvrir ce type d’histoires. Il y a toujours beaucoup à apprendre. Cela permet de comprendre le monde et les mentalités qui nous entourent et d’ouvrir notre esprit. Ce livre est inspiré d’une histoire réelle, il contient d’impressionnants détails répondant aux questions que je me posais. Nous suivons le protocole habituel avec la prise d’hormones, l’opération pour enlever les seins et adapter le sexe si la personne le souhaite.

Ce genre de récit reste indispensable à notre littérature afin de faire passer des messages aux lecteurs permettant l’acceptation des autres et de leurs décisions. J’ai apprécié ma lecture, c’est un ouvrage complet avec de nombreux détails sur le mal-être d’être prisonnier d’un genre qui n’est pas le nôtre, l’excitation et la peur du processus de transformation et la joie d’être réellement soi. Même si c’était une bonne lecture, je ne compte pas garder ce livre. Il a apporté des réponses à mes questions et je n’ai plus besoin de ce livre, je préfère qu’un autre lecteur s’informe sur ce sujet. C’était une bonne lecture, qui ne restera pas gravé dans ma mémoire certes mais j’ai retenu l’essentiel et c’est le plus important.

Note : 6 sur 10.

La princesse de Clèves

De Madame de la Fayette, Bouilhac et Catel

Lecture 2021

Résumé : Écrit en 1678 par Madame de La Fayette, « La Princesse de Clèves » est un roman fondateur. La jeune Mademoiselle de Chartres y fait ses premiers pas dans la cour du roi de France, Henri II. Entre cabales, médisances et galanteries, elle rencontre l’amour dans un univers pétri de conventions et retourne à son avantage les idéaux féminins stéréotypés de l’époque (la solitude, le silence, le secret, la retenue, la décence et la discrétion). Le récit propose ainsi une forme de féminisme inédit, dans laquelle l’estime de soi prévaut et la raison triomphe de la passion.

Mon avis : Mademoiselle de Chartres découvre la vie à la Cour. Elle se marie avec Monsieur de Clèves, un homme dont elle n’est pas amoureuse. Hélas, son coeur bat pour un autre mais leur histoire est impossible.

J’avais hâte de me plonger dans ce classique sous la forme graphique et résumée. En effet, ayant quelques difficultés avec la littérature classique, c’était à mes yeux la meilleure manière de découvrir cette histoire.

Nous suivons les nombreux personnages de la Cour très et trop nombreux à mon goût puisque je me suis perdue plusieurs fois entre les noms. Mademoiselle de Chartres est une jeune femme très jolie. Son physique et sa gentillesse font chavirer plus d’un coeur. Rapidement, elle se marie à un homme dont elle n’éprouve aucun sentiment. Nous sentons tout le respect qu’elle ressent pour cet homme.

Monsieur de Clèves est un personnage très touchant, éperdument amoureux de sa femme, il aimerait que cela soit réciproque et que leur amour soit partagé. Doucement, nous suivons cet homme dépérir petit à petit.

Il y a également ce troisième personnage important, cet homme qui ressent de forts sentiments pour la belle. Ce personnage est un élément clé de l’histoire puisque finalement, tout tourne autour de lui.

Je n’ai pas apprécié ma lecture. Bien que le livre soit en version graphique et résumé, j’ai trouvé l’histoire extrêmement lente. L’idée était intéressante, représenter le destin des femmes de la Cour à cette époque et leurs « rôles ». Malheureusement, le rythme ne suivait pas et la fin m’a vraiment déçue. J’attendais une fin surprenante et finalement, j’ai assisté à une chute plate.

Note : 5 sur 10.

Marie Curie : Elle a découvert l’énergie nucléaire

De Xavier-Laurent Petit

Lecture 2021

Résumé : Une vie pour la science, une science pour la vie.
En ce vendredi d’octobre 1891, la gare grouille de monde. Mania Sklodowska vient seule en France rejoindre sa sœur Bronia. Elle part loin de la Pologne et de la domination russe vers une vie possible. Une vie d’études, le nez plongé dans les livres. A vingt-quatre ans, elle pourrait être comme n’importe quelle jeune fille avide de connaissances parmi les douze mille étudiants de la Sorbonne. Une jeune fille à nouveau perdue dans la foule. Mais cela serait mal connaître Mania. Elle s’appelle maintenant Marie, elle accumule les premiers prix universitaires, elle se marie avec un certain Pierre Curie et, à force de recherches, elle fait la découverte du radium. Toute son existence s’emballe. Les honneurs pleuvent, les journalistes du monde entier souhaitent l’interviewer, la gloire ne lui laisse plus de répit. Marie Curie veut seulement vivre pour son travail. Toujours aller plus loin. Tandis que la Première Guerre mondiale éclate, elle décide de mettre en place un système de radiologie mobile. Il lui faut de l’argent, des moyens. Alors Marie Curie découvre le pouvoir de son nom.

Mon avis : Marie Curie est un grand nom en France mais également à l’étranger. Cette femme est reconnue pour avoir découvert le radium grâce à ses multiples recherches. C’est également auprès et avec son mari qu’ils approfondissent leur passion commune : les sciences.

Je me suis penchée sur cette petite biographie de cette grande femme afin d’en apprendre plus sur son travail. Cette biographie s’adresse à un public jeune, c’est pourquoi je me suis tournée vers ce livre en particulier. L’objet livre est très joli, j’aime beaucoup la couverture vintage.

De manière courante, je n’aime pas les sciences mais j’aime parfois me plonger dans un récit parlant de découvertes et d’avancées scientifiques. Je suis très heureuse d’avoir croisé la route de cet ouvrage même si, mon point faible ne peut disparaître aussi rapidement. Je me suis parfois ennuyée, non pas par le rythme du livre mais par les sujets abordés, entre autre le radium. C’est un ouvrage agréable pour découvrir Marie Curie et davantage si l’on aime les sciences de près ou de loin. Cette biographie contient quelques pages avec des photos de la chercheuse mais également de son mari et de ses outils pour mener à bien ses recherches. Ma lecture n’était certes pas passionnante de mon point de vue mais je suis persuadée qu’il plaira à tous les férus de physique et de chimie.

Note : 5 sur 10.

X ou Y

De Séverine De La Croix

Lecture 2021

Résumé : « Je suis Camille mais depuis un an, quatre mois et vingt-et-un jours, je m’appelle Yann depuis que mon père ne sait plus lequel de nous deux est mort dans l’accident, son fils ou sa fille, Camille ou Yann « . Pour se protéger de son père devenu alcoolique depuis le drame, Camille a pris l’identité de son frère jumeau : Yann, son double, la moitié d’elle sans laquelle elle n’arrive plus a vivre, décédé dans l’accident avec leur mère inscrite dans un nouveau lycée, elle fait illusion. Mais comment demeurer Yann quand Thomas fait irruption dans sa vie ? Et comment redevenir Camille alors que son père s’accroche à « son fils » pour ne pas sombrer ?

Mon avis : Camille a perdu sa mère et son frère dans un tragique accident. Depuis ce jour, son père a sombré dans l’alcool. Après un incident grave, Camille a décidé de devenir Yann, son jumeau, pour se protéger.

Ce roman parle d’identité, c’est le tout premier que j’ai lu sur le sujet. Bien entendu, on ne parle pas de transidentité volontaire mais bien d’une presque obligation. Camille décide de s’habiller comme son frère décédé afin de faire le moins de chagrin possible à son père. Elle vit très mal le fait de ne plus pouvoir être Camille.

Depuis l’accident de sa femme et de son fils, le père a sombré dans l’alcoolisme. Cela affecte sa fille et malheureusement, ses comportements alcoolisés n’arrangent rien.

Ce livre aborde de nombreux sujets importants et parfois tabous comme les agressions sexuelles, l’alcoolisme, le deuil, l’identité. C’était une chouette lecture, j’ai apprécié suivre Camille et son évolution pour devenir qui elle est réellement. Cependant, ce n’est pas un livre qui restera gravé dans ma mémoire.

Note : 5 sur 10.

Une larme m’a sauvée

De Angèle Lieby et Hervé de Chalendar

Lecture 2021

Résumé : Transportées aux urgences de l’hôpital de Strasbourg pour un malaise, Angèle Lieby commence à avoir des difficultés à s’exprimer, puis perd connaissance. On la plonge dans un coma artificiel pour l’intuber. Le quatrième jour, elle ne se réveille pas. Or Angèle est consciente et souffre sans pouvoir réagir. Pour le personnel médical, elle est très vite considérée comme morte. Le miracle : une larme. Le 25 juillet, jour de l’anniversaire de son mariage, sa fille aperçoit une larme au coin de son oeil. Elle avertit le personnel médical qui rétorque que c’est impossible. Puis Angèle bouge le petit doigt. Commence alors une longue période de rééducation qui va durer presque un an. Un cas exceptionnel pour la science. La maladie d’Angèle est le syndrome de Bickerstaff. Il peut se déclencher après une infection aussi commune qu’une rhinopharyngite… Son cas est exceptionnel pour la science. Il fait l’objet de présentations dans divers congrès de médecine et de recherches.

Mon avis : Lors d’une journée comme les autres, Angèle Lieby éprouve des difficultés à communiquer, elle ne se sent pas bien, elle ne sait pas ce qu’il se passe mais son corps lui indique que cela est grave. Arrivée aux urgences, elle est plongée dans un coma artificiel. Ce que les équipes médicales et son entourage ne savent pas, c’est qu’elle n’est pas dans le coma, elle est paralysée, elle entend et ressent tout.

J’ai découvert cette histoire grâce à ma maman. Elle m’avait résumé l’histoire de l’autrice et cela m’avait semblé si irréel que je voulais prendre connaissance de ce témoignage. Ce livre m’aura appris de nombreuses choses. Cela ne nous semble pas évident car lorsque l’on parle de coma, nous entendons « sommeil » ou « inconscience », or, ce n’est pas toujours vrai. Angèle Lieby nous offre ici un témoignage poignant, celui d’une femme prisonnière de son corps et nous parle également des nombreux autres patients qui, comme elle, sont paralysés mais sont bel et bien vivants et conscients.

L’autrice ne dénigre pas les équipes médicales, elle parle de sa propre expérience et cela fait froid dans le dos. Elle aborde les soins et la toilette que les équipes lui faisaient, du manque de douceur et de tact des professionnels. Elle explique également son long combat pour apprendre à parler de nouveau et sa rééducation pour être autonome. À l’heure où j’écris ces mots, ce témoignage me semble toujours irréel, cela semble être un cauchemar.

Comme chaque témoignage, il m’apporte quelque chose. Grâce à celui-ci, j’ai pu réfléchir sur la manière dont nous devons respecter les patients malades mais également les patients dans un coma « réel » et ceux dans un coma artificiel. Nous devons respecter chaque être humain. Concernant le récit en lui-même, j’ai apprécié ma lecture mais les chapitres sur la rééducation étaient longs à mes yeux. Toutefois, je n’oublierai pas cette histoire, l’autrice a marqué une part d’elle en moi.

Note : 5 sur 10.

Blanc autour

De Wilfrid Lupano et Stéphane Fert

Lecture 2021

Résumé : 1832, Canterbury. Dans cette petite ville du Connecticut, l’institutrice Prudence Crandall s’occupe d’une école pour filles. Un jour, elle accueille dans sa classe une jeune noire, Sarah. La population blanche locale voit immédiatement cette « exception » comme une menace. Même si l’esclavage n’est plus pratiqué dans la plupart des États du Nord, l’Amérique blanche reste hantée par le spectre de Nat Turner : un an plus tôt, en Virginie, cet esclave noir qui savait lire et écrire a pris la tête d’une révolte sanglante. Pour les habitants de Canterbury, instruction rime désormais avec insurrection. Ils menacent de retirer leurs filles de l’école si la jeune Sarah reste admise. Prudence Crandall les prend au mot et l’école devient la première école pour jeunes filles noires des États-Unis, trente ans avant l’abolition de l’esclavage.

Mon avis : Prudence Crandall est enseignante, elle dirige une école pour jeunes filles blanches, les personnes de couleur noires n’ont pas accès à l’enseignement. C’est alors qu’elle accepte Sarah, une élève noire. Ce sera le déclic. Terminé l’école classique, Prudence veut faire avancer les choses ! Elle dirigera la première école pour jeunes filles noires, ce qui n’est pas au goût des habitants du village.

Le résumé me faisait très envie puisque les thèmes abordés sont l’esclavage, le racisme et l’éducation scolaire. Dès les premières pages, j’ai compris que ma lecture serait difficile. En effet, les premières planches sont perturbantes, je n’arrivais pas à me situer dans l’histoire. Au fil de ma lecture, j’ai rencontré de nombreux personnages, trop nombreux, qui m’ont donné le sentiment d’être perdu. Les visages des protagonistes et antagonistes se ressemblaient tous plus ou moins, il était donc difficile de compter sur l’aspect graphique pour s’y retrouver.

L’histoire elle-même ne m’a également pas convaincu car tout se mélangeait, je n’avais pas la sensation d’être sur un fil conducteur mais d’être face à une histoire allant dans toutes les directions. Je n’ai pas aimé cet ouvrage, je pense qu’il n’était simplement pas fait pour moi et que la trame de l’histoire était trop originale pour la lectrice que je suis.

Note : 3 sur 10.

Heartstopper, tome 3 : Un voyage à Paris

De Alice Oseman

Lecture 2021

Résumé : Ceci est l’histoire de deux lycéens. Amis, puis petits amis, ils apprennent ensemble à affronter le regard des autres. Depuis que Nick a fait son coming out auprès de sa mère, Charlie et lui tentent de plus en plus de s’affirmer en tant que couple. Mais entre les cours et les examens, ils peinent à trouver le temps de se voir. Heureusement, le voyage scolaire arrive à grands pas ! Et quoi de mieux qu’une excursion à Paris pour se retrouver entre amoureux ?

Mon avis : Nick et Charlie apprennent peu à peu à assumer leur relation aux yeux des autres.

Je me suis aperçue que chaque tome avait une thématique bien précise. Celui-ci aborde l’acceptation de l’orientation sexuelle et l’ignorance du regard des autres. Ce que je souhaite souligner ici est que dans ce troisième opus, Nick et Charlie sont dans une phase où ils savent que l’un est homosexuel et l’autre bisexuel et qu’ils ne souhaitent plus cacher leur relation. Je reste sur la même opinion depuis déjà trois tomes, cette saga est à mes yeux importantes car elle peut permettre d’accompagner des lecteurs dans cette situation, dans le déni de leur homosexualité ou bisexualité, de montrer chaque étape couramment vécue : la peur d’être jugé et rejeté, la peur du regard des autres et de celui de la famille. Je pense sincèrement que cette histoire est un exemple et qu’il peut apporter un certain soutien aux personnes qui en ont besoin.

J’ai apprécié ce tome bien plus que le précédent puisqu’ici, Nick et Charlie assument leur relation. Cet opus montre de l’amour, de la confiance en soi et surtout qu’il est parfaitement possible d’évoluer et d’espérer qu’une situation s’arrange. L’autrice est vraiment bienveillante dans ses mots et dans le déroulement du récit.

Note : 7 sur 10.

L’odeur de la pluie

De Gwendoline Vervel

Lecture 2021

Résumé : « – On a toujours tout fait en même temps. Amies, à la vie à la mort. C’étaient pas des paroles en l’air, si ? Cette année va être inoubliable, je te le garantis.

Tout excitées, on éclate de rire lorsque la pluie redouble d’intensité. L’eau ruisselle sur l’asphalte à quelques mètres de nous. L’odeur qui remonte du macadam est très agréable. C’est l’odeur de la liberté. »

Cette année, c’est la rentrée en seconde tant attendue pour Fred, Mélodie et sa meilleure amie Faustine. Pour les deux jeunes filles, c’est le moment ou jamais de se faire une place dans la bande des frères Colin qu’elles cherchent à intégrer depuis des années. Pour Fred, c’est un nouveau départ, loin du collège où il s’est fait harceler pendant plus d’un an. Mais ce qui devait être une année de rêve se transforme en cauchemar…

Au milieu de la tempête, c’est la force de leur amitié qui leur permettra de rester debout.

Je tiens à remercier Babelio ainsi que les Éditions Scrineo pour cet envoi.

Mon avis : Mélodie et Faustine sont meilleures amies. Elles entrent au lycée et leurs objectifs ultimes sont de s’intégrer à la bande populaire des garçons et de faire leur première fois. Fred est également nouveau, il est très anxieux à l’idée de cette nouvelle école car il garde précieusement un secret qu’il ne veut pas ébruiter.

J’avais quelques aprioris sur ma lecture, je me disais : encore un énième livre adolescent. J’ai rapidement compris que je faisais fausse route. Dès les premières pages, les chapitres défilaient, la plume de l’autrice était si délicieuse qu’il était difficile de m’arrêter. Les mots sont fluides, la lecture se fait rapidement et facilement. Je pense aussi que les personnages jouent un rôle essentiel.

Mélodie est un personnage que l’on déteste au début du roman. C’est une adolescente têtue, qui n’écoute pas réellement les besoins et envies de sa meilleure amie Faustine. À plusieurs reprises, j’ai levé les yeux devant ces actions stupides ou irrespectueuses vis-à-vis de son amie. Petit à petit, je me suis remise en question. Un événement dramatique se produit et c’est alors que cette fille que je n’aimais pas est devenue à mes yeux une adolescente qui ne méritait rien de ce qui lui était arrivé. C’est un personnage emblématique de l’histoire car gentil ou agaçant, aucun individu ne mérite de vivre un drame.

Faustine est une jeune fille très réservée. Elle m’a beaucoup touché par sa gentillesse et sa timidité. C’est un personnage qui se laisse souvent marcher sur les pieds par Mélodie. Malgré tout, elle sera très présente pour Mélodie. Passons désormais à Fred, ce garçon né dans un corps de femme. C’est la première fois que je me retrouve face à un personnage transgenre en littérature et je suis très heureuse de l’avoir rencontré. C’est un rôle clé dans cette histoire également car elle met en lumière le harcèlement (physique, moral et toutes autres formes) et la difficulté d’être accepté dans la société en tant que personne transgenre.

Ce tout petit livre parle de sujets très importants comme la transidentité et le harcèlement à travers le personnage de Fred mais également de viol, consentement, agression sexuelle. L’autrice a abordé ces sujets importants avec beaucoup de justesse et de douceur. Quelques scènes peuvent être choquantes pour les personnes sensibles mais si vous êtes en capacité de le lire et que vous n’avez aucun mal avec les sujets ci-dessus, je vous invite à découvrir ce récit. J’ai réellement apprécié ma lecture, l’autrice délivre de magnifiques messages. Cet ouvrage devrait être présent dans chaque librairie, CDI et bibliothèque tant il est important de le découvrir.

Note : 8 sur 10.

La première fois, j’avais six ans…

De Isabelle Aubry

Lecture 2021

Résumé : En France, chaque année, des milliers d’enfants sont abusés sexuellement. Trois fois sur quatre par un membre de leur famille. Presque toujours, l’enfant et son entourage se taisent.

Elle-même victime de cette loi du silence qui a brisé sa vie, Isabelle Aubry raconte le calvaire de son enfance piétinée dans ce témoignage bouleversant.

« Dans le lit de mon père, j’ai laissé mon enfance, mon équilibre, ma santé, mes études. Beaucoup d’enfants endurent aujourd’hui le cauchemar que j’ai supporté. Ces poupées vivantes, abusées par leur grand-père, leur oncle, leur père, leur mère, ces esclaves violés sous le toit de la maison familiale, sont bien plus nombreux qu’on ne peut le penser. C’est pour eux que j’ai décidé de raconter mon histoire: comment, malgré tout, malgré l’inceste, je suis devenue un être humain. Fragile, mais debout. »

Le courage, la force de caractère et la détermination d’Isabelle Aubry lui ont permis, petit à petit, de se reconstruire. Elle est aujourd’hui une mère, une épouse et une combattante hors pair. A travers l’Association internationale des victimes de l’inceste qu’elle a créée, elle se bat pour que chaque victime réussisse à survivre, pour que chaque bourreau soit reconnu coupable.

Je remercie XO Éditions pour l’envoi cet ouvrage.

Mon avis : Isabelle Aubry se délivre dans ce témoignage bouleversant. C’est à l’âge de six ans que l’autrice subit pour la première fois les abus de son père. Le cauchemar ne fait que commencer et durera de nombreuses années, entre son père et d’autres personnes, inconnues qui deviennent petit à petit, des visages quotidiens. À sa majorité, complètement indépendante, elle doit apprendre à se reconstruire mais rien n’est évident lorsque l’on a grandit dans l’horreur.

Dès la première ligne du résumé, mon coeur s’est brisé. Ayant été victime d’inceste comme l’autrice, le titre m’a frappé. J’aime les autobiographies/témoignages car la plupart du temps, ce sont des personnes qui ont connu l’enfer et qui se sont reconstruits, voici ce que j’aime tant dans ces ouvrages : voir qu’il est possible de s’en sortir.

Je suis très rapidement entrée dans le récit, la première chose qui m’a marqué, c’est le franc parler de l’autrice. Contrairement à d’autres personnes, elle assume d’utiliser le mot « partouze », par exemple. Cela ne se limite pas au vocabulaire, la tournure des phrases est aussi directe et franche. Isabelle Aubry n’a pas peur de dire les choses comme elles sont, elle ne prend pas de pincettes, et ça fait du bien dans le sens où je n’ai pas ressenti de honte dans ses mots, j’ai simplement entendu : J’ai vécu cela, c’est arrivé et je dois et je suis passée à autre chose.

Cet ouvrage m’a bouleversé. Je me suis sentie en colère lorsque l’autrice parlait de cette justice injuste, qui ne prend pas ou prend mal en considération les victimes, en effet, il faut prouver que l’on est victime d’une agression. Je me suis sentie si triste lorsque Isabelle Aubry évoquait ses parents. J’ai ressenti de l’incompréhension face aux comportements de son entourage. Je me suis sentie dévastée lorsqu’elle évoquait la tragique fin d’une de ses amies. Toutes ces émotions, positives ou négatives, n’évoquent qu’une seule chose : l’inceste est meurtrier.

C’est un récit difficile à lire, je vous conseille d’être prêt à vous lancer dans une lecture poignante et intense. Je remercie sincèrement l’autrice pour tout ce non-silence, c’est un ouvrage qui redonne espoir et qui est un magnifique hommage à elle-même mais également aux autres victimes. Je me suis sentie soutenue lors de cette lecture, c’est un magnifique texte.

Note : 9 sur 10.

Les sorcières de Pendle

De Stacey Halls

Lecture 2021

Résumé : « Lancashire, Pendle, 1612. A 17 ans, Fleetwood Shuttleworth est enceinte pour la quatrième fois. Mais après trois fausses couches, la maîtresse du domaine de Gawthorpe Hall n’a toujours pas donné d’héritier à son mari. Lorsqu’elle croise le chemin d’Alice Gray, une jeune sage-femme qui connaît parfaitement les plantes médicinales, Fleetwood voit en elle son dernier espoir. Mais quand s’ouvre un immense procès pour sorcellerie à Pendle, tous les regards se tournent vers Alice, accusée comme tant d’autres femmes érudites, solitaires ou gênantes. Alors que le ventre de Fleetwood continue de s’arrondir, la jeune fille n’a plus qu’une obsession pour sauver sa vie et celle de son bébé : innocenter Alice. Le temps presse et trois vies sont en jeu. Etre une femme est le plus grand risque qui soit. »

Mon avis : Après trois fausses couches, Fleetwood tombe à nouveau enceinte. Elle découvre une lettre cachée dans les affaires de son mari expliquant qu’elle ne survivra pas à cet accouchement. Elle rencontre Alice, une jeune femme sage-femme et soupçonnée de sorcellerie. Fleetwood tentera tout pour l’innocenter.

Fleetwood est une jeune et jolie femme dont les grossesses ne se sont jamais bien terminées. Pour la quatrième fois, elle accueille un bébé au sein de son ventre mais afin de mettre toutes les chances de son côté pour que cette grossesse se passe bien, elle engage Alice, une sage-femme. Alice est décrite comme une excellente sage-femme, c’est un personnage froid, distant et méfiant. Ce n’est pas une femme a qui je me suis attachée, j’ai préféré la personnalité de Fleetwood et son côté maternel.

L’histoire se déroulant en 1612, j’ai eu un peu de mal à me plonger dans cette époque-ci, non pas à cause du vocabulaire qui est tout à fait abordable mais de la situation de cette période. Les femmes n’ont pas le même statut qu’aujourd’hui, elles avaient pour rôle de faire des héritiers, de même que la médecine était bien moins développée. Ce livre permet donc d’avoir une vision plus éclairée des mentalités et évolutions en 1612.

Ce roman se déroule en deux temps si je puis dire ainsi, d’un côté nous suivons Fleetwood et ses aventures et de l’autre, nous suivons le déroulement d’une enquête concernant les sorcières, ce qui m’a bien moins intéressé. J’ai tout de même passé une bonne lecture malgré les longueurs. Malheureusement, ce livre ne m’a pas spécialement marqué.

Note : 6 sur 10.